Non-cumul des mandats : un texte démagogique et idéologique !
Empêtré dans le scandale Cahuzac, le gouvernement cherche à détourner l’attention en jetant la suspicion sur les élus, leur honnêteté, leur sens du service par un texte dogmatique et populiste qui va bouleverser considérablement la nature de nos institutions.
Le non-cumul provoquera inévitablement un déracinement des parlementaires et un affaiblissement de la représentativité et de la diversité du Parlement. Les électeurs veulent-ils vraiment être représentés par des personnes qui ne connaissent que les bancs de l’Assemblée nationale ou du Sénat ? L’exercice d’un mandat local permet d’appréhender la réalité de façon différente : la vision et la pratique des affaires publiques change et s’affine.
De plus, nous voyons bien que la plupart des Français n’ont pas de problème avec le fait d’avoir un député qui soit en même temps leur maire, par exemple ! Nous voyons bien aussi qu’il n’y a pas de corrélation entre le travail fourni par les parlementaires et le fait qu’ils soient, ou pas, en situation de cumul.
De plus, la majorité socialiste avance masquée : on est en train d’organiser l’interdiction du cumul des mandats pour les élus locaux et on doit le leur dire.
A cette malhonnêteté s’ajoute la démagogie et l’incohérence de faire passer ce texte en urgence au Parlement pour une application en … 2017.
Nous sommes bien en train de débattre d’une conception nouvelle de la République. Le groupe UMP défend la position de principe selon laquellele bon fonctionnement de nos institutions impose de laisser aux parlementaires la possibilité d’exercer une fonction exécutive locale. Il propose de permettre aux parlementaires de détenir un mandat exécutif local tout en leur interdisant d’exercer une fonction exécutive à la fois dans une commune et au sein d’un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre. Enfin, il demande la suppression de l’article limitant le nombre de mandats à trois mandats successifs.