Loi Macron et 49-3 : la gauche passe de l’autorité à l’autoritarisme.
L’utilisation du 49-3 par le Gouvernement privera donc l’Assemblée nationale d’un débat en deuxième lecture sur un texte plus que controversé et largement améliorable.
Notre assemblée ne débattra donc pas de la destruction des professions judiciaires, pas plus que de la destruction des auto-écoles artisanales, ni de la liberté des salariés sollicités le dimanche, ni de l’activité des agriculteurs, et encore moins des pouvoirs exorbitants donnés à l’Autorité de la concurrence. Ceci pour ne citer que quelques-uns des innombrables sujets traités par cette loi pochette-surprise.
Pire encore que le musèlement de sa propre majorité, la pratique institutionnelle de la gauche passe de l’autorité à l’autoritarisme, et sombre en fait dans l’aveu de faiblesse.
La loi MACRON n’aura prouvé que deux choses : 1/ le Gouvernement n’a aucune solution pour faire reculer le chômage, et 2/ la majorité ne peut plus être d’accord avec le Gouvernement que lorsqu’elle ne parle plus.
Cette journée du 16 juin n’est pas une péripétie politique : c’est un jour triste pour notre pays.