Intervention Française en Syrie : ça se complique
Le président des États-Unis a décidé de reporter au 9 septembre au moins le projet d’intervenir militairement dans ce pays.
Jamais en retard d’une occasion de se refaire une image sur la scène internationale, le président de République Française s’était dépêché d’embrayer le pas fringant de Barack Obama il y a quelques jours.
Le retrait du président américain isole désormais la France sur le plan international. À quelques heures du débat parlementaire sur le sujet, on se demande bien ce que le gouvernement français va pouvoir dire à notre Parlement mercredi prochain.
Que la France interviendra seule en Syrie, sans attendre ni ses alliés ni la décision du conseil de sécurité de l’ONU ?
Ou bien que le Président de la République opérera sa énième marche arrière sur un sujet d’importance, ainsi que nous y sommes habitués depuis maintenant 15 mois ?
Une seule chose est à craindre dans les quelques heures qui viennent : la déferlante d’une propagande mensongère, destinée à tâcher de convaincre l’opinion publique française de plus en plus réticente à l’intervention.
La nouvelle donne provoquée par les atermoiements américains ne font que renforcer le poids des arguments qui s’opposent à une intervention occidentale en Syrie. Il serait dommageable que le gouvernement français demeure le seul à ne pas s’en apercevoir.