Incitation à l’usage de stupéfiants : ma question à Marisol Touraine
M. Jean-Frédéric Poisson attire l’attention de Mme le Ministre de la Santé et des Affaires sociales sur la dérive du lobby de la drogue qui s’amplifie de jour en jour. Le sommet a été atteint par l’association ASUD (Autosupport des Usagers de Drogues) qui réclame l’ouverture des salles de shoot, la légalisation du cannabis, la dépénalisation voire la légalisation de toutes les drogues… Cette association, qui perçoit 400 000 euros des pouvoirs publics, dont une partie provient de la Direction Générale de la Santé, dépendante du Ministère de la Santé, a récemment sorti un magazine intitulé « 50 produits », dans lequel elle fait la promotion de 50 drogues : elle évoque par exemple la douce chaleur de l’héroïne ou « l’équilibre parfait du speedball ».
Dans un courrier adressé à François Hollande le 27 novembre 2012, l’association d’ASUD a demandé au gouvernement que « l’on cesse la guerre aux drogues ». Le Gouvernement a répondu qu’il avait chargé la MILDT « d’examiner les conditions de mise en oeuvre d’expériences-pilote en faveur des usagers de la drogue dans plusieurs villes de France. Parmi les expérimentations envisagées, l’installation de lieux de consommation. »
Mais comment l’Etat peut-il continuer à soutenir cette association ? Le gouvernement n’est-il pas en train de céder et de se ranger du côté des associations pro-légalisation ?
M. Jean-Frédéric Poisson demande à Mme le Ministre de la Santé et des Affaires sociales quelles démarches elle compte engager pour exiger l’arrêt des subventions à l’association ASUD, dont l’action contrevient à l’article L3421-4 du Code de la santé publique qui interdit l’incitation à l’usage de stupéfiants et sa présentation sous un jour favorable, et pour avoir un meilleur contrôle de l’utilisation des subventions allouées à des associations responsables de telles atteintes à la loi.