Il ne suffit pas d’aller saluer le Pape à Rome pour faire oublier le reste !
Manuel Valls à Rome ce week-end plaide pour un dialogue ouvert et apaisé avec l’épiscopat catholique. Et sans doute au-delà avec les fidèles…
Que le Premier ministre estime être en position de donner des leçons à l’Eglise catholique en termes de paix et d’ouverture serait presque amusant, si l’attention du ministre de l’Intérieur Valls à l’égard des croyants avait été remarquable depuis deux ans…
Cet appel à « l’ouverture », réclame bien entendu que les croyants changent d’avis sur des sujets tels que la PMA, la GPA, le suicide assisté ou le mariage pour tous…
Autant prendre les fidèles – et au-delà tous ceux qui, sans être forcément croyants, sont attachés à un certain nombre d’éléments fondamentaux de la vie sociale – pour des groupes de réflexion qui changent d’avis au gré du vent et des recommandations du Gouvernement. C’est oublier que l’engagement des Français contre les projets de société du Gouvernement ne relève pas de l’obsession ni de l’aveuglement, mais au contraire d’une conception des sociétés et des hommes qui a largement fait ses preuves.
Quant à l’appel de Manuel Valls au « rassemblement » sur les débats tels que la fin de vie, la PMA et la GPA, il trouvera sur son chemin la détermination de ceux qui se sont levés plus spécialement depuis 18 mois, et dont la détermination ne faiblit pas.
On peut, en définitive, faire à Manuel Valls le même reproche qu’à François Hollande : il ne suffit pas d’aller saluer le Pape à Rome pour faire oublier le reste. La politique sociétale du Gouvernement n’est pas soluble dans une poignée de main.