Le titre de votre livre reprend ce que vous désignez comme le principe fondamental des soins palliatifs «la vie humaine est digne jusqu’au dernier instant, par conséquent personne ne doit mourir seul». Cependant, les patients qui se font euthanasier ne meurent pas seuls puisqu’on les «aide à mourir». De quelle solitude parle-t-on finalement?
Effectivement, dans une démarche d’euthanasie on est par définition accompagné: c’est une autre personne qui administre la dernière piqure. Mais la mécanique du suicide assisté ressemble à celle de l’accompagnement seulement en apparence. Cette mécanique consiste en effet à accepter l’idée que la mort est une affaire personnelle, comme le souligne le titre du livre du président de l’ADMD: Ma mort m’appartient. En fin de compte nous aurions le droit d’aménager notre mort exactement comme nous le souhaitons, y compris d’ailleurs si autour de nous personne n’est d’accord sur cette façon que nous avons choisi de mourir. Ce suicide assisté relève en réalité d’une solitude abyssale puisque … Lire la suite sur le site du Figaro.