Jean-Frédéric Poisson, le président du Parti chrétien démocrate (PCD), effectue un voyage de cinq jours au Maroc à partir de lundi. Ce déplacement, organisé par le franco-libanais Nader Allouche et le chercheur islamologue du CNRS, Karim Ifrak, s’inscrit dans le prolongement de précédentes rencontres au Moyen-Orient, notamment en Syrie, auxquelles a participé le candidat à la primaire de la droite durant l’année 2015. C’est la première fois que le parlementaire, député des Yvelines, se rend dans ce pays.
Au-delà du programme, ce voyage est une occasion pour le président du PCD de cultiver sa stature internationale. Durant cette semaine marocaine, il doit rencontrer quatre ministres (Affaires étrangères, Intérieur, Marocains résidant à l’étranger et Affaires de la migration) et aborder une série de sujets en lien avec les préoccupations françaises. Il est notamment prévu d’aborder les questions de l’islam, de sa pratique en France et de la formation des imams. Sur ce point, Jean-Frédéric Poisson considère que les imams exerçant en France «doivent respecter les traditions, la culture et les lois» du pays et que leur formation constitue un «enjeu déterminant pour l’avenir.»
Evoquer le financement de l’EI «de manière informelle»
Au Maroc, le président du PCD a également l’intention de poser la question des chrétiens d’Orient et d’Afrique au centre d’un voyage qui s’achèvera à Dakhla. Le forum de Crans-Montana sur l’Afrique et la coopération sud-sud s’y tient du 17 au 22 mars. Cette année, les organisateurs du forum ont choisi le Maroc parce qu’ils considèrent que Dakhla révèle une «expérience unique» de gouvernance territoriale et un «modèle» pour l’Afrique.
Avant son immersion marocaine de Casablanca à Rabat, prévue en compagnie de Valérie Boyer, députée LR des Bouches-du-Rhône, Jean-Frédéric Poisson, a confié au Figaro.fr son intention de profiter aussi de l’occasion pour s’exprimer sous une autre casquette. En tant que président de la commission d’enquête parlementaire sur les financements de l’organisation terroriste Daech, dont le rapporteur est le socialiste Kader Arif, il souhaite évoquer le sujet, «de manière informelle», lors de ses rencontres avec les responsables de la sécurité marocaine pour essayer de «mieux comprendre le phénomène», explique-t-il enfin.